L'évolution progressive des cités a, depuis l' Antiquité, mais de façon discontinue et parfois régressive, fait appel a des techniques toujours plus évoluées de construction et d'organisation, elles-mêmes fruits et ferments du progrès social et culturel. Parmi celles-ci, les méthodes d'assainissement ont un rôle essentiel et les solutions adoptées réferent directement à l'organisation sociale, à sa puissance économique, et au style de vie vie qu'elle veut offrir.
Après que se fut perdu ce que la colonisation romaine avait pu apporter avec elle de méthodique et
de constructif en matière de voirie et d'adduction, le Royaume de France traversa de longs siècles d'organisation sommaire, voire chaotique, dans un monde régulierement déchiré par les guerres,
les famines, les épidémies.
Mais, inexorablement, les villes s'étendirent et les problèmes d'assainissement devinrent plus urgent à résoudre qu'ils avaient pu l'être pendant si longtemps dans de simples bourgs ou chef-lieux ou dans les quartiers populeux constuits sur les berges d'un cours d'eau ou en bord de mer.
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Dès le début du XIXème siècle, l'aménagement, à Paris, d'un grand réseau de galeries-collecteurs fut
étudié et réalisé dans le cadre plus général d'une amélioration de la voirie destinée à rendre l'espace public urbain plus sain et facile à entretenir. Le développement de la socièté bourgeoise fut le moteur de cette transformation majeure et bénéfique de nos rues.
Le réseau de galeries de la Capitale s'étendit rapidement et passa de 37 km en 1824 à 560 en 1871. Dès lors ces galeries durent en sus accueillir les conduites d'arrivée d'eau et leur extension à toutes les rues devint nécéssaire.
L'adoption en 1889 du principe du "tout-à-l'égout" confirmera la
nécessité de réaliser un veritable
réseau de galeries de taille dégressive allant par une extremité jusque sous chaque maison et par l'autre,"en aval" (puisqu'il s'agit d'écoulement) vers un lieu de traitement controlé des déchêts avant leur rejet dans la nature.
Un grand réseau d'assainissement sera mis en place, qui servira de modèle mais avec d'importantes adaptations -principalement destinées à en réduire les problèmes et les coûts d'installation et d'entretien- à tous ceux qui seront progressivement installés dans les autres villes françaises, des plus grandes jusques aux plus
petites.
A ce réseau qui s'étendit en parcourant nos rues sous leur chaussée, il fallait des points de contrôle et d'accès nombreux. Mais ces conduits verticaux, munis d'une échelle, qui relient les galeries à l'air libre s'ouvrent donc pour la plupart au beau milieu des voies de circulation et doivent être chapeautés d'un solide couvercle :
Les REGARDS DE CHAUSSÉE sont nés et vont proliferer en proportion des galeries.
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