Les modèles de REGARDS DE CHAUSSÉE visibles ici sont aujourd'hui obsolètes : Toujours en service*, certes, et pour longtemps encore s'il le faut, mais d'une conception dépassée.
Un rare modèle carré et à charnière, à Strasbourg (Bas-Rhin).
(* : Excepté pour certains, dont l'exceptionnel modèle de la photo n° 4 : un splendide monstre de 1,40 mètre de diamètre de tampon, aujourd'hui disparu -car remplacé par rien moins que 3 regards modernes- et dont nous ne connaissions qu'un seul autre exemplaire, à la Porte de Saint-Cloud à Paris, mais non patiné car situé hors-circulation, sur un trottoir.)
La mise au point de nouvelles qualités de fonte et notamment la fonte à graphite sphéroidal ou fonte ductile, a permis des moulages par injection plus rapides, compacts et précis, plus économiques et d'une meilleure resistance.
Les travaux de rue impliquent les regards.
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Grâce à quoi le poids total de l'ensemble a baissé des 2/3 (passant approximativement de 200 à 60 kg) ce qui est très appréciable pour tous les coûts : de production, de transport et de pose.
Les regards de chaussée aujourd'hui fabriqués sont des objets aux qualités techniques codifiées et garanties, produits par quelques grands fondeurs, qui ont survécu au processus de concentration de ce secteur d'activité
et sont équipés des moyens de production
adéquats.
Au gré des restructurations ou des rénovations de réseaux d'assainissement,
les regards anciens sont démontés et
envoyés à la casse, chez les ferailleurs
d'où ils repartent vers les fonderies... Remplacés chacun par un ou plusieurs regards modernes
standards, ils disparaissent discrètement de nos
rues, et leurs moules en bois ont été
détruits.
On en voit désormais partout : Ici, près de la citadelle (XIème s.) de Carcassonne (Aude).
Nous avons bon espoir que la vue de ces quelques photographies vous interessera et contribuera in fine à susciter quelque entreprise de conservation de ces éléments de mobilier urbain.
Imaginons, par exemple, une place publique dont la
chaussée serait progressivement garnie de nouvelles
pièces épargnées de la casse au moment
de leur démontage et enchassées dans le sol de
ce qui deviendrait alors la "Place des Regards". Un lieu
étonnant, musée horizontal en plein air. . .
L'idéal serait un grand carrefour pavé, offert
à la circulation automobile en semaine (pour
entretenir le lustrage des REGARDS et donc leur brillance)
et réservé aux piètons le dimanche,
pour la visite.
Quelle ville saura ?
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